top of page

Achetez-le

LEVANTINE

Préface de Salah Stétié :

 

LA VÉRITÉ DES JOURS

                                                                                                         

Il écrit :

Enfin la vérité de mes jours

Et c'est à nos espérances d'homme que je rêve

 

Ces mots sont de Jean-Marc Collet, un officier de l'armée française, et ils me paraissent, tirés d'un texte introspectif de belle tenue sur le sens de l'homme et de sa poésie, éclairer l'ensemble du recueil-journal que j'ai sous les yeux, à moi envoyé par son auteur. Titre d'ensemble de ces textes généralement courts et qui, pour l'essentiel, tournent autour de la présence insistante des éléments et de la fascination exercée par la femme sur une nature d'homme désirante et sensible : Levantine. Pourquoi ? Parce que le point final de ce recueil, palpitant comme une colombe tenue dans la main de l'impétrant, a été mis à l'heure de l'embarquement du diariste-poète pour le Liban, en septembre 2013. Le Liban, mon pays où, depuis près de quarante ans les soldats de l'ONU protègent les frontières d'une terre entre toutes exposée et vulnérable et à qui beaucoup dans la région veulent du mal.

Jean-Marc n'aime pas le mal, il aime la vie – la vie jour et nuit. Il aime la substance du monde : ses paysages, ses mers, ses arbres, les variations du temps, le ciel dans tous ses états, la femme – comme la lune – dans toutes ses phases. Il le dit, cet amour, en termes simples, jamais empruntés, couverts comme une grappe de raisin matinale par une bruine qui vient du cœur et dont le nom secret est mélancolie. L'auteur s'interroge parfois anxieusement, citant par exemple Louis Calaferte dans Rosa Mystica : « Sait-on si l'on est aimé ? S'il advient qu'on le soit, l'est-on dans ce que l'on estime être l'excellence de soi ? » Cette question hautement éthique dans sa résonance humaniste, un autre poète se l'est posée il y a de cela un siècle et demi. Lui aussi était militaire. Il s'appelait Alfred de Vigny.

Salah Stétié

 

bottom of page